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Libération

La droite grecque veut y croire. Dimanche, le Pasok pourrait payer sa rigueur économique.

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publié le 8 avril 2000 à 0h13

Athènes, envoyée spéciale.

Aris Spiliotopoulos, porte-parole de la Nouvelle Démocratie (ND, droite), est formel: son chef Costas Caramanlis n'a pas d'aussi grosses bajoues que voudraient le faire croire les images trafiquées par le camp socialiste. Dans le dernier spot télévisé du Pasok, ce n'est pas la seule chose qui a mis la droite en furie. Un cruel montage d'archives montre Caramanlis en train de clamer que la Grèce n'entrera jamais dans la zone euro. «Peut-on faire confiance à un tel homme?», conclut le message socialiste en un coup de poignard final. Les coups volent bas dans la politique grecque, qui s'essaie depuis peu à imiter la publicité négative, à l'américaine. Dans le duel électoral des deux Costas ­ le mince Simitis à gauche, le replet Caramanlis à droite ­, c'est la Nouvelle Démocratie qui a dégainé la première, avec une série de spots censés illustrer le ras-le-bol des citoyens à l'égard des mensonges de leur Premier ministre: de jeunes diplômés réduits à des petits boulots de livreurs de pizzas, des malades confrontés à l'incurie des hôpitaux publics, des villageois exaspérés par les crimes et délits des immigrés albanais. Après sept ans dans l'opposition, la droite promet «un nouveau départ» vers «une Grèce meilleure». Tandis que pour le Pasok «l'avenir a commencé».

Partie serrée. L'avenir, c'est d'abord l'adhésion à l'Union économique et monétaire, désormais sûre et certaine pour le 1er janvier 2001. C'est la carte maîtresse qu'a jouée Simitis en anticipan