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Libération

Barak tente sa chance à Washington. Le Premier ministre israélien va essayer de relancer le processus de paix.

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publié le 10 avril 2000 à 0h10

Jérusalem, de notre correspondant.

Ehud Barak, qui se rend aujourd'hui au Caire et demain à Washington, ne part pas la fleur au fusil. Sa tournée, organisée à la hâte et dans le plus grand secret, est motivée par les ratés de la mécanique de paix. Mais sur aucun dossier, il ne prévoit de «coup de théâtre», selon l'un de ses conseillers, Dany Yatom. «Je ne suis pas optimiste», a déclaré hier le Premier ministre israélien à propos du blocage des négociations avec la Syrie.

Pourquoi alors ce voyage impromptu? L'échec de la rencontre le 26 mars à Genève entre Bill Clinton et son homologue syrien Hafez el-Assad peut expliquer une telle prudence. Les chances d'une paix entre Israël et la Syrie semblaient il y a encore quelques jours définitivement compromises. Lors de la réunion de son cabinet, Ehud Barak a reconnu que «des pays arabes» poursuivent leurs efforts de médiation. Malgré la déconvenue de Genève, «la porte n'est pas totalement fermée», a déclaré Dany Yatom à la radio publique.

Tibériade. Le blocage porte sur le tracé de la limite entre les deux pays. Si Ehud Barak accepte de restituer le plateau du Golan, conquis en 1967, il refuse de renoncer au pourtour du lac de Tibériade , et se dit prêt à retirer ses troupes jusqu'à la frontière établie en 1923, qui s'éloigne de quelques centaines de mètres de la rive. Hafez el-Assad exige un retour à la ligne du 4 juin 1967, et donc un accès au lac qui assure 40% des besoins hydrauliques d'Israël.

A-t-il infléchi sa position? Le jou