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Libération

Droite et gauche au coude à coude en Grèce. Hier soir, le Pasok avait une infime avance sur la ND.

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publié le 10 avril 2000 à 0h09

La Grèce a vécu toute la nuit un thriller politique. A l'issue des

élections législatives les plus disputées du pays depuis la fin de la dictature des colonels en 1974, le gouvernement socialiste du Pasok devançait d'à peine 0,2 point son grand rival de droite, la Nouvelle Démocratie. Selon des résultats officiels portant sur 40% des bureaux de vote rendus publics en fin de soirée par le ministère de l'Intérieur, le parti du Premier ministre Costas Simitis recueillait 43,6% des suffrages, contre 43,4% à la Nouvelle Démocratie. Le jeune leader de la droite, Costas Caramanlis, avait pourtant démarré la soirée avec le vent en poupe: trois des cinq premiers sondages «sortie des urnes» lui donnaient en effet entre 0,5 et 1 point d'avance sur le Pasok et, trop vite peut-être, des milliers de ses sympathisants commençaient à descendre dans la rue pour crier victoire en agitant les drapeaux bleu et blanc du parti. Mais l'avance s'effritait au fil des heures et le résultat final n'était pas attendu avant les premières heures de l'aube, compte-tenu de la singularité du système électoral grec: une très complexe proportionnelle «renforcée», qui assure une majorité absolue de sièges au parti arrivé en tête, ne serait-ce que de quelques milliers de voix. Le fait que les deux grands partis se bagarrent dans un mouchoir de poche, autour de 44% des voix chacun, laisse penser que Costas Simitis, s'il se maintient au pouvoir, verra sa majorité parlementaire fortement réduite. Quant à la Nouvel