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Libération

Simitis sauve les socialistes grecs. Après sa victoire sur le fil, le Pasok est contraint de changer.

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publié le 11 avril 2000 à 0h09

«Nous sommes allés en enfer et en sommes revenus»: voilà, résumée

par le ministre des Finances grec, la terrible nuit électorale vécue dimanche par le gouvernement socialiste. Très pâle en début de soirée, lorsque les premières estimations le donnaient perdant, le Premier ministre Costas Simitis n'a retrouvé le sourire que vers deux heures du matin pour proclamer, hier, sa victoire. Avec seulement un point d'avance sur la Nouvelle Démocratie (droite), le Pasok conserve le pouvoir, mais s'est fait très, très peur.

Succès personnel. «Cette élection, dit le politologue Yannis Loverdos, a été gagnée par Costas Simitis, pas par le Pasok»: pour la plupart des commentateurs, la victoire à l'arraché de l'équipe sortante est d'abord un succès personnel de Simitis et un cinglant avertissement au Pasok, calcifié par dix-sept ans de pouvoir. L'excellent score de la Nouvelle Démocratie, qui avait axé toute sa campagne sur les soucis quotidiens des Grecs ­ le chômage des jeunes, la mauvaise qualité des soins dans les hôpitaux, la montée de l'immigration, les retraités qui ne joignent plus les deux bouts ­, sonne aussi comme un vote de sanction à l'égard d'une politique qui s'est éloignée des citoyens. «Le message est qu'il y a des faiblesses que nous devons corriger, nous devons nous ouvrir sur la société», a admis dimanche soir le ministre des Affaires étrangères, Georges Papandréou.

Pour Costas Laliotis, directeur de la campagne du Parti socialiste, «la première chose à laquelle doit reméd