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Libération
Interview

Shlomo ben Ami, ministre de la Sécurité intérieure israélienne: «Il faut négocier tous les sujets de front».

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publié le 12 avril 2000 à 0h08

Shlomo ben Ami est un ministre israélien de la Sécurité intérieure

atypique. Ce juif marocain, né à Tanger il y a quarante-cinq ans, n'est pas un général mais un historien, et il refuse de considérer la paix avec le monde arabe uniquement en termes sécuritaires. Et, alors que les négociations sont en panne, tant avec les Syriens qu'avec les Palestiniens, il reste confiant dans la possibilité de maintenir le cap d'un règlement global avec Yasser Arafat qui résoudrait d'un seul coup tous les problèmes en suspens.

Dans un entretien avec Libération, Shlomo ben Ami, qui effectue une visite officielle à Paris à l'invitation de Jean-Pierre Chevènement, en appelle également à la France, «qui dispose d'une position unique au Liban», pour qu'elle «joue un rôle clé actif» au moment du retrait unilatéral des troupes israéliennes du Sud-Liban, d'ici au mois de juillet. Le ministre confie qu'il était initialement contre un retrait unilatéral, mais que l'échec des négociations avec la Syrie l'a convaincu qu'Israël ne devait plus «laisser ses troupes en otage au Liban». «Il appartient désormais à la Communauté internationale, au Conseil de sécurité de l'ONU, et aux pays aussi présents au Liban que la France de créer les conditions pour que nous puissions mettre en oeuvre la résolution 425 (qui demande le retrait des troupes étrangères du Liban, ndlr)», souligne-t-il. Des arrangements qui peuvent prendre, à ses yeux, différentes formes, dont un renforcement du contingent onusien de la Finul, o