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Libération

La Maison Blanche en pleine bataille de Chine. Défendue par Clinton, l'entrée de Pékin à l'Organisation mondiale du commerce déchaîne les lobbies.

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publié le 13 avril 2000 à 0h06

New York de notre correspondant

Comme son nom l'indique, le «Family Research Council» est un groupe de pression religieux qui prône le retour à des valeurs familiales, et que l'on retrouve à l'avant-garde des combats idéologiques de l'actuelle campagne présidentielle. Depuis quelques semaines pourtant, l'association basée à Washington a trouvé un nouveau cheval de bataille: quasi quotidiennement, elle envoie ses représentants au Congrès pour les convaincre de «ne pas encourager les relations commerciales avec la Chine». «Nous travaillons très activement et à l'abri des regards, confie Darren Logan, l'un de ses représentants. Nous considérons que Pékin ne respecte pas les droits de l'homme et la liberté de religion. Dès lors, il est de notre devoir d'intervenir.»

Protestation syndicale. Sur Capitole Hill, la «bataille de Chine» a bel et bien commencé. L'année dernière, Bill Clinton avait promis à son homologue chinois Jiang Zemin qu'il accorderait un «statut commercial normal» à la Chine et la soutiendrait dans son effort de rejoindre l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Depuis, les esprits se sont échauffés. Tandis que le Sénat a commencé mardi une nouvelle série d'auditions sur le sujet et qu'un vote est prévu à la Chambre des représentants fin mai, 15 000 personnes ont défilé et protesté hier à Washington à l'appel de l'AFL-CIO, la plus importante confédération syndicale, représentant quelque 13 millions de travailleurs.

«C'est certainement le combat politique le plus