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Libération

Geste russe sur le massacre de Katyn. De nouvelles tombes d'officiers polonais assassinés par Staline découvertes en Russie.

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publié le 14 avril 2000 à 0h05

Varsovie, de notre correspondante.

Soixante ans après le massacre de plusieurs milliers d'officiers polonais à Katyn, sur ordre de Staline, les plaies ne sont pas encore cicatrisées. Les Polonais s'indignent de l'absence de remords de Moscou, tandis que le gouvernement polonais est bien conscient du besoin de réconciliation avec la Russie, avec laquelle les relations, depuis l'adhésion de la Pologne à l'Otan, restent tendues. L'URSS a longtemps rejeté ce massacre sur les nazis, mais a finalement reconnu sa responsabilité un demi-siècle plus tard, à la fin de l'ère Gorbatchev.

Hier, pour la première fois, le ton des commémorations officielles était à l'apaisement. Les autorités polonaises, soutenues par l'Eglise, ont voulu montrer leur volonté de rapprochement avec la Russie. Le Premier ministre, Jerzy Buzek, a dit que les Polonais «ne rejetaient pas la responsabilité de Katyn sur toute la nation russe». «Katyn, a-t-il ajouté, peut devenir le signe de notre mémoire commune. Un engagement pour surmonter les pages tragiques de notre histoire commune et pour un travail commun dans l'avenir.» Le président Aleksander Kwasniewski a lui aussi rappelé qu'il ne fallait pas rendre responsable toute la nation russe. Kwasniewski, lui-même ancien membre du Parti communiste, a aussi demandé pardon pour tous ceux qui ont imposé un silence total sur ce crime dans la Pologne communiste pendant près d'un demi-siècle.

A la veille des cérémonies, un geste inattendu est venu du nouveau président ru