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Libération

Report du procès des treize juifs iraniens. Les avocats n'ont pu accéder au dossier qu'il y a 3 jours.

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publié le 14 avril 2000 à 0h04

Un geste de clémence, un autre d'implacabilité. A l'issue d'une

courte audience à huis clos, le tribunal révolutionnaire de Chiraz a accepté hier de reporter au 1er mai le procès de treize juifs iraniens accusés d'espionnage, tout en affirmant que quatre d'entre eux avaient d'ores et déjà «avoué avoir espionné au profit d'un pays étranger, Israël». En procédant à l'ajournement de l'audience, le juge du tribunal a accédé à la demande du porte-parole des avocats, Ismaël Nasseri, qui avait fait valoir que la défense ­ laquelle n'a pu accéder au dossier que depuis trois jours ­ n'avait pas disposé d'assez de temps pour examiner sérieusement l'affaire. Si cette décision peut être interprétée comme une mesure d'apaisement, elle est contredite par une déclaration du porte-parole du palais de justice de Chiraz, Hossein-Gholi Amiri. Selon lui, quatre des prévenus ont avoué être des espions au service d'Israël. «Il y a eu des échanges de lettres et des documents qui le prouvent.» Les quatre prévenus ont «demandé pardon pour cela», a-t-il affirmé. De plus, il a assuré que «tous les accusés» étaient poursuivis pour espionnage au profit d'Israël mais «à des degrés divers». Une fois de plus, on remarque que les déclarations de la justice iranienne varient sans cesse. Récemment, un haut responsable de ce département avait assuré que l'accusation d'espionnage était retenue pour «seulement un ou deux» des treize prévenus, les autres étant uniquement soupçonnés d'«atteinte à la sécurité de l