New York, de notre correspondant.
«Nous allons entrer en action. Nous sommes désormais dans une situation où nous devons faire appliquer un ordre, avec une famille qui s'est placée hors la loi.» Au lendemain du refus des proches d'Elian Gonzalez de le rendre à son père à Washington, le gouvernement américain a fait part vendredi d'une certaine irritation, en suggérant qu'il allait peut-être décider de récupérer le petit Cubain par la force. Lors d'une interview sur NBC, la commissaire des Services d'immigration et de naturalisation américains (INS), Doris Meissner, a ainsi assuré qu'«il était temps d'aller de l'avant», sans toutefois donner plus de précision.
Rupture effective. Après cinq mois d'une saga qui tient l'Amérique en haleine, tous les ponts semblent désormais coupés entre Lazaro Gonzalez, le grand-oncle du garçon de 6 ans, qui bénéficie de sa garde temporaire depuis son sauvetage au large des côtes de Floride en novembre dernier, et les représentants du gouvernement, qui cherchent à rendre l'enfant à son père, Juan Miguel, arrivé depuis huit jours à Washington.
A Miami, la décision d'ignorer l'ultimatum lancé par Washington à propos du transfert d'Elian prévu jeudi a été saluée comme un véritable triomphe pour les proches de l'enfant et la communauté cubaine américaine. Jeudi soir, en outre, Lazaro Gonzalez a obtenu une nouvelle victoire juridique: un juge de la 11e cour d'appel d'Atlanta répliquait à l'injonction du ministère de la Justice en demandant à ce que le g