Le président sud-coréen, Kim Dae-jung, va avoir du pain sur la
planche. Trouver une coalition lui permettant de gouverner ne va pas être chose simple, puisque la principale formation d'opposition n'est qu'à quatre députés de la majorité absolue au sein de la nouvelle Assemblée.
A l'issue du scrutin législatif du 13 avril, le Parti démocrate du millénaire (PDM), au pouvoir, n'a en effet remporté que 115 sièges sur les 273 que compte le Parlement, quand son rival, le Grand Parti national (GPN), en décroche 133. Quant à la représentativité de l'Union libérale-démocrate (ULD), ancienne alliée du chef de l'Etat, elle s'effondre, passant de 50 à 17 élus. Elle paie ainsi sa sortie du gouvernement en janvier, qui avait provoqué cette consultation anticipée.
Bien que Kim Dae-jung se retrouve face à une Chambre hostile alors qu'il lui reste la moitié du chemin à faire, son mandat s'achevant en 2003 , les électeurs ne semblent pas avoir voulu le sanctionner. Son parti progresse de 17 sièges par rapport aux dernières législatives de 1996, alors que l'opposition n'en récolte que 11 de plus. Ce regain de popularité serait dû à l'annonce, faite le lundi 10 avril, d'une prochaine rencontre avec son homologue nord-coréen, Kim Il-jong. Ce sommet historique, qui se tiendra du 12 au 14 juin à Pyongyang, est le résultat d'une politique d'ouverture particulière, baptisée «politique du soleil», impulsée par Kim Dae-jung.
Or la victoire de l'opposition fait craindre un gel de ce processus de rapproc