Les grandes manoeuvres autour du prochain retrait unilatéral
israélien du Sud Liban ont commencé. Israël a «tué» hier le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban Sud, tandis que le chef de la diplomatie de l'Etat hébreu, David Lévy, arrive aujourd'hui à Paris pour sonder les dispositions françaises à jouer un rôle dans la partie risquée qui s'engage. Côté arabe, les déclarations se multiplient dans la perspective de ce retrait prévu avant le 7 juillet.
Un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué, hier, qu'Israël n'envisagera de participer à nouveau aux réunions du comité que si le Hezbollah cesse ses attaques «pendant au moins deux semaines». «Tant qu'une amélioration significative ne se sera pas produite sur le terrain, la situation qui prévaut pour le comité continuera», c'est-à-dire l'arrêt de ses travaux.
Ce comité, coprésidé par les Etats-Unis et la France, et dont font partie le Liban et la Syrie, ne s'est pas réuni depuis le 11 février en raison de la suspension de la participation d'Israël, après la mort d'un soldat de Tsahal lors d'une opération du Hezbollah. Il avait été créé en avril 1996, après l'opération israélienne «Raisins de la colère». Le gouvernement libanais a critiqué hier la décision israélienne: «Israël ne peut, seul, décider du sort» des arrangements conclus en 1996.
Retrait unilatéral. Cette décision fait partie du forcing politique d'Israël avant son retrait du Liban. Un retrait unilatéral dont les dirigeants israéliens redoutent qu'il ne s