«Nous sommes prêts à accepter la frontière fixée par les experts de
toutes les parties: l'ONU, le Liban et Israël.» Le ministre israélien des Affaires étrangères, David Lévy, en visite hier à Paris, affichait la bonne volonté de l'Etat hébreu de mener à bout son plan de retrait unilatéral du Sud-Liban. A l'issue d'un déjeuner de travail avec son homologue français, Hubert Védrine, David Lévy a déclaré que les Israéliens étaient «prêts à coopérer avec le Conseil de sécurité de l'ONU pour l'application des résolutions 425 et 426», qui exigent un retrait d'Israël jusqu'à la frontière internationale et demandent à l'ONU de participer à la restauration de la paix et de la sécurité au Liban. Sur ce dernier point, Lévy a estimé qu'il «serait peut-être indispensable de renforcer la Finul» (Force intérimaire des Nations unies, déployée au Sud-Liban depuis 1978, ndlr), pour maintenir le calme au Liban, tout en indiquant que son pays avait les moyens de se défendre seul.
Hubert Védrine a, pour sa part, jugé qu'il est «trop tôt pour dire ce qu'il adviendra de la Finul», tout en se félicitant de la décision d'Israël d'«appliquer les résolutions de l'ONU». Il a toutefois regretté que le retrait ne s'effectue pas dans le cadre d'un accord global entre Israël, d'un côté, et la Syrie et le Liban, de l'autre. Or les pourparlers israélo-syriens sont gelés depuis l'échec du sommet de Genève entre Clinton et Assad. En réponse au souhait d'Israël de voir la France impliquée dans la sécurité à la fr