Prenant acte de la défaite du centre gauche, le président du Conseil
italien, Massimo D'Alema (DS, ex-communiste), a remis hier soir sa démission au président de la République Carlo Azeglio Ciampi. Ce dernier l'a refusée et a renvoyé le gouvernement devant le Parlement pour vérifier s'il dispose toujours d'une majorité.
Rome, de notre correspondant.
A la veille des élections régionales, la gauche italienne se préparait à subir un revers. Ce fut une déroute. Samedi dernier, le président du Conseil Massimo D'Alema pronostiquait encore: «Nous devrions conserver dix régions» sur quinze. Au bout du compte, le Pôle des libertés de Silvio Berlusconi a emporté dimanche huit régions, contre quatre précédemment. «C'est une grave défaite», a reconnu Pietro Folena, le coordinateur des démocrates de gauche. Au total, le centre droit allié à la Ligue du Nord d'Umberto Bossi obtient 50,8% des suffrages, contre 45,1% pour l'actuelle majorité. Plus grave, l'opposition est parvenue à conquérir toutes les régions septentrionales du pays. Avec la prise de la Ligurie, le centre droit contrôle désormais la partie la plus peuplée, la plus industrielle et la plus riche d'Italie: de Gênes, qui fut autrefois un bastion de la gauche communiste, à Turin, et de Milan à Venise.
Un succès obtenu malgré la candidature, côté majorité, de trois poids lourds de la politique. En Lombardie, l'ancien maire de Brescia, Mino Martinazzoli, a été battu par le président sortant, Roberto Formigoni, avec plus de 30 points