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Libération

Droits de l'homme: la Chine échappe à la condamnation. La répression s'accentue contre les dissidents.

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publié le 19 avril 2000 à 23h58

Pékin, de notre correspondante.

La Chine ne va pas manquer de crier victoire après avoir, pour la dixième année consécutive, échappé à la motion la condamnant, devant la Commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève. La «bonne nouvelle» a été annoncée au journal télévisé, hier soir, juste après être tombée à Genève, une célérité inhabituelle à la télévision nationale. Depuis le début de la session, fin mars, la Chine avait adopté un ton de défi sur la question des droits de l'homme. La semaine dernière, l'un des porte-parole du gouvernement, Sun Yuxi, avait laissé entendre qu'une fois encore, Pékin échapperait au «complot» contre lui. Ces dernières semaines, les journaux télévisés et la presse regorgeaient de reportages présentant la «mauvaise condition des droits de l'homme aux Etats-Unis». Une avocate noire américaine, présente à Genève pour dénoncer les problèmes de discrimination raciale et sexuelle dans son pays, a ainsi été longuement interviewée par une journaliste chinoise, d'autres articles insistant sur la situation dans les prisons.

Mais c'est sur l'affaire de Falungong, la secte interdite depuis l'été dernier, que la propagande a lancé ses plus grandes diatribes. Voilà juste un an, Falungong révélait son degré d'organisation, en mobilisant plus de dix mille adeptes autour du siège des hauts dirigeants chinois, dans Pékin. Depuis son interdiction, en juillet, plus de 35000 adeptes ont été interpellés, selon des chiffres officiels, plusieurs responsables ont é