Rome, de notre correspondant.
Massimo D'Alema n'a même pas attendu le vote du Parlement pour vérifier s'il disposait encore d'une majorité. Trois jours après sa cuisante défaite aux élections régionales de dimanche et seulement dix-huit mois après avoir accédé au pouvoir, le chef du gouvernement italien a remis hier après-midi sa «démission définitive» au chef de l'Etat, Carlo Azeglio Ciampi. Dans la matinée, il avait prononcé un discours d'adieu au Sénat, indiquant que sa décision de se démettre constituait «un acte de cohérence» et de «sensibilité politique». L'ensemble des groupes parlementaires, y compris à droite, ont salué son geste. «La seule chose de bien que D'Alema ait faite pour les Italiens, c'est l'honnêteté intellectuelle avec laquelle il a quitté le terrain en vingt-quatre heures», a indiqué le sénateur d'Alliance nationale, Giulio Maceratini. Mais au cours des débats, personne, même à gauche, n'a véritablement oeuvré pour le retenir. Sans se soumettre à un vote de confiance, Massimo D'Alema est donc monté au palais présidentiel du Quirinal pour jeter l'éponge. Auparavant, il avait toutefois répété: «Je considère qu'une éventuelle dissolution du Parlement à la suite du résultat électoral de dimanche n'est ni juste, ni obligatoire.»
Référendums. Fort de son triomphe aux régionales, le Pôle des libertés de Silvio Berlusconi continue en effet de réclamer des élections législatives anticipées pour transformer l'essai. Le centre gauche s'y oppose et estime que la lé