L a tension continue de monter au Zimbabwe alors que s'est réuni à

Victoria Falls­ dans ce même pays ­, un sommet régional censé aider au règlement de la crise. Le régime du président Robert Mugabe multiplie les intimidations contre les opposants. «Ils vont tuer pour parvenir à leurs objectifs consistant à écraser l'opposition», a assuré le chef du MDC (Mo uvement pour le changement démocratique) Morgan Tsvangirai. Il assistait à Masvingo (300 km au sud de Harare) aux obsèques de Tichaona Chiminya, un militant du MDC tué lors d'une attaque aux cocktails Molotov le 15 avril, attribuée par l'opposition à la ZANU-PF, le parti au pouvoir. Une militante du MDC avait trouvé la mort dans cette attaque, la plus violente contre l'opposition qui cherche à remettre en cause la mainmise sur le pouvoir du parti de Mugabe lors des élections législatives prévues en mai. Entretemps, près de Harare, des vétérans ont attaqué et saccagé des logements de travailleurs agricoles, dans des fermes occupées que leurs propriétaires blancs avaient désertées. A Arcturus, une vingtaine d'ouvriers agricoles noirs ont été chassé de leurs habitations par une centaine de «vétérans» ivres hurlant des insultes. Des attaques similaires s'étaient déroulées la veille, des vétérans pillant et incendiant les logements des travailleurs agricoles d'une ferme proche. Selon le MDC, cette manoeuvre vise à intimider les travailleurs agricoles noirs et les dissuader de voter pour l'opposition.

Pendant ce temps, les représ