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Libération

Les Tchétchènes font des propositions de paix. Le Kremlin maintient ses conditions avant toute négociation.

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publié le 22 avril 2000 à 23h53

Les autorités russes ont accueilli vendredi avec un grand

scepticisme des propositions de paix du président tchétchène Aslan Maskhadov, estimant que ce dernier ne contrôle pas suffisamment ses chefs de guerre pour être un interlocuteur crédible. Ces dernières semaines, les deux camps ont lancé des ballons d'essai mais Maskhadov a, quant à lui, affirmé avoir pris une mesure décisive en la matière en ordonnant à ses troupes de respecter une trêve. «Cela fait partie d'un plan pour un règlement de paix proposé à Moscou», déclare le président tchétchène dans un entretien publié vendredi par le quotidien Kommersant, assurant avoir «en outre consenti sans conditions préalables à libérer tous les prisonniers de guerre russes. Les chefs de guerre ont également reçu l'ordre de prendre des mesures pour rechercher et libérer les otages».

«Impuissance». Vladimir Poutine, qui a violemment rejeté jusqu'ici tout pourparler avec le président tchétchène a tenu des propos plus nuancés qu'à l'ordinaire. Il a d'abord admis pour la première fois avoir reçu, le mois dernier, des propositions de paix écrites d'Aslan Maskhadov: «Nous les avons amendées et nous les lui avons renvoyées. Jusqu'à présent nous n'avons aucune réponse de Maskhadov. Il a disparu». Soufflant le chaud et le froid, le président russe a traité Maskhadov de criminel aux yeux de la justice russe tout en ajoutant qu'il pourrait bénéficier d'une amnistie offerte aux insurgés acceptant de déposer les armes. Il a rappelé que les condit