Moscou, envoyée spéciale.

La guérilla se poursuit en Tchétchénie, où les autorités militaires russes ont reconnu hier qu'au moins 15 parachutistes avaient été tués dimanche dans l'embuscade la plus meurtrière depuis un mois. Un représentant tchétchène avait, dimanche soir, évoqué l'incident qui, selon lui, avait fait 80 morts côté russe. Dans une première annonce hier matin, les forces russes avaient affirmé que l'attaque avait fait 5 morts dans leurs rangs et 8 dans ceux de l'ennemi. Quelques heures plus tard, ce bilan était revu à la hausse par le ministre de la Défense, Igor Sergueïev, qui admettait la perte de 15 soldats et de 6 véhicules, et affirmait que 20 combattants tchétchènes avaient été tués. La colonne de ravitaillement du 51e régiment de parachutistes a été attaquée à proximité de Serjen-Iourt, dans les gorges de Vedeno, par 50 à 60 combattants tchétchènes qui ont «profité du relief», selon les autorités russes.

Les hélicoptères de reconnaissance qui accompagnaient le convoi n'ont aperçu les assaillants qu'après le commencement de l'attaque, a indiqué la station de télévision privée NTV, qui a souligné que Serjen-Iourt a longtemps abrité l'un des plus importants bastions des combattants tchétchènes, celui que dirige le commandant Khattab. Une autre embuscade tendue dans cette même zone montagneuse du sud de la Tchétchénie avait coûté la vie à 45 soldats des forces d'élite du ministère de l'Intérieur le 29 mars.

Rumeurs de pourparlers. Cette nouvelle attaque interv