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Libération

Falungong tient tête à Pékin. Malgré un an d'intense répression, la secte bouddhiste continue de manifester.

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publié le 25 avril 2000 à 23h49

Pékin, de notre correspondante.

Une dizaine d'adeptes de la secte Falungong ont été interpellés, hier, sur la place Tiananmen, alors qu'ils cherchaient à déployer des banderoles. Depuis dimanche, le dispositif policier a été renforcé au coeur de la capitale, en prévision du premier anniversaire de l'émergence de la secte. Le 25 avril 1999, la secte Falungong, peu connue jusqu'alors, avait en effet réuni plus de 10 000 adeptes autour de la résidence des hauts dirigeants chinois, provoquant la stupeur générale. Cette démonstration de force a entraîné l'interdiction de Falungong en juillet dernier.

Mais une année de répression contre cette secte ­ que les autorités chinoises jugent «hérétique et dangereuse» ­ n'a pas suffi à l'éradiquer. Les tentatives de protestation sur la place Tiananmen, et leur répression instantanée, sont devenues un rituel quasi quotidien. Hier, le quadrillage du quartier par des dizaines de policiers, en uniforme et en civil, renforcés par des véhicules, n'a pas découragé ces adeptes. Il est en effet impossible de distinguer les membres de Falungong des dizaines de milliers de touristes chinois qui déambulent chaque jour dans le centre historique de la capitale.

Camp de travail. Au fil des mois, la répression, d'abord modérée, s'est pourtant accentuée. Selon la secte, plus de 35 000 adeptes auraient été interpellés depuis juillet dernier. Parmi eux, 5 000 auraient été envoyés en camp de travail sans jugement. Fin décembre, les quatre principaux dirigeant