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Libération

Farouk al-Chareh en visite à Paris. Le chef de la diplomatie syrienne a rencontré Védrine et Chirac.

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par Joëlle BASSOUL
publié le 26 avril 2000 à 23h39

Le ballet diplomatique proche-oriental qui entoure le retrait

israélien du Sud-Liban s'est prolongé hier avec la visite du ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk al-Chareh, à Paris. Il a rencontré son homologue français, Hubert Védrine, ainsi que le président Jacques Chirac auquel il a remis un message du chef de l'Etat syrien, Hafez el-Assad. Le chef de la diplomatie syrienne a abordé avec ses hôtes français le «rôle de la France et de l'Europe au Proche-Orient, et les meilleurs moyens pour réaliser une paix juste et durable». Les relations bilatérales franco-syriennes étaient aussi à l'ordre du jour. Ces entretiens, qualifiés d'importants à Paris, interviennent alors que la Syrie et le Liban avaient vivement critiqué les propos du ministre français de la Défense, Alain Richard. Il avait estimé que la Syrie ­ dont quelque 35 000 soldats stationnent au pays du Cèdre où elle exerce une influence sans partage ­, ne voulait pas d'un accord avec Israël qui remettrait en cause «sa domination sur le Liban». Hubert Védrine s'était empressé de minimiser la portée de ces propos. Au cours d'une visite lundi à Beyrouth, Farouk al-Chareh avait fini par calmer les esprits en affirmant que son pays ne voulait pas de «confrontation» avec la France mais «une relation véritable d'amitié tenant compte des intérêts de chacun». Sa venue à Paris devrait permettre aux autorités de préciser le rôle de la France après le retrait israélien du Sud-Liban. Mécontente de la décision prise par l'