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Libération

Les étudiants dans la rue en Iran. Ils protestent contre la fermeture de treize journaux réformateurs.

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publié le 26 avril 2000 à 23h40

Les étudiants iraniens sont de retour dans la rue. Violemment

réprimés après les troubles de juillet 1999, les pires qu'aient jamais connus le régime islamique depuis 1981, ils ont organisé hier les premiers rassemblements pour «la liberté d'expression» en protestant contre la fermeture de treize titres (neuf quotidiens, un bimensuel et trois hebdomadaires) par la justice. Les premières réactions contre ces suspensions de journaux sont apparues à la cité universitaire où, dans la nuit de lundi à mardi, un millier d'étudiants se sont rassemblés. C'est dans cette cité qu'avaient commencé les manifestations de l'été dernier, déjà provoquées par la fermeture de Salam, un quotidien proche du courant réformateur. Plus tard, un millier d'étudiants de l'université de Khajeh Nassir Toussi, dans le nord de Téhéran, se sont rassemblés et ont suspendu les cours pour protester contre ce qu'ils qualifient de «préparation de coup d'Etat contre la presse réformatrice». Ils sont ensuite sortis dans la rue en scandant «la liberté est mon coeur et mon coeur est prisonnier». Ces rassemblements pacifiques interviennent au lendemain d'un «appel au calme» du président Khatami, et malgré la levée de la suspension du principal quotidien réformateur, Sobh-e Emrouz. L'interdiction de ce journal avait été prononcée lundi avant d'être annulée par le chef du département de la justice de Téhéran. Sur sa une, Sobh-e Emrouz, aujourd'hui seul survivant de la presse réformatrice à Téhéran, s'est déchaîné cont