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Libération

Gouvernement sosie en Italie. Le cabinet Amato ressemble fort à celui de D'Alema.

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publié le 27 avril 2000 à 23h47

Rome, de notre correspondant.

«Je jure fidélité à la République italienne"» Dans les salons dorés du palais présidentiel du Quirinal, les vingt-trois membres du nouveau gouvernement dirigé par Giuliano Amato ont tour à tour, hier midi, prêté serment devant le chef de l'Etat Carlo Azeglio Ciampi. Chargé de la politique communautaire, le vingt-quatrième ministre devra, quant à lui, revenir dans les prochains jours pour effectuer, en solitaire, cet exercice institutionnel. Pressenti pour ce fauteuil, l'écologiste Edo Ronchi a, en effet, déclaré forfait, deux heures seulement après sa désignation mardi soir par Giuliano Amato, au risque de ternir davantage l'image du nouveau cabinet.

Tractations. Pour Amato, ce retrait inopiné ne constitue en réalité que le dernier des avatars qui ont présidé à la constitution de son gouvernement. Alors que le chef de l'Etat Carlo Azeglio Ciampi lui avait recommandé de former rapidement un «cabinet souple et léger», après la démission du gouvernement D'Alema, Amato a été contraint de passer sous les fourches caudines des partis de la majorité de centre gauche. Reprenant l'ancien rituel des délicates tractations avec le secrétariat de différents partis, Giuliano Amato a notamment dû renoncer à diminuer le nombre des ministères. Tandis qu'il rêvait d'un cabinet restreint d'une quinzaine de portefeuilles, le nouveau président du Conseil, pour satisfaire tout le monde, devra composer avec vingt-quatre ministères, soit seulement un de moins que le pré