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Libération

Haro sur les «sanctions» en Autriche. L'opposition refuse l'union nationale mais critique les Quatorze.

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publié le 27 avril 2000 à 23h46

Presque trois mois après l'intronisation d'un gouvernement jugé

indigne par l'Europe, l'Autriche ne sait toujours pas comment agir face aux sanctions diplomatiques imposées par les Quatorze. Hier, essayant à nouveau de rassembler les représentants de la nation dans un même élan patriotique, les députés de la majorité (conservateurs et extrême droite) ont proposé devant le Parlement une «motion urgente» réclamant «la levée immédiate des sanctions».

Consensus. Ils évoquent, dans le cas contraire, un possible recours en justice contre les partenaires européens. «Cessons les querelles politiques, car il en va de l'avenir de la patrie!», s'est exclamé Andreas Kohl, chef de file des députés conservateurs, lors d'un débat télévisé d'une violence peu habituelle de ce côté-ci des Alpes. Plus étonnante fut la réaction de son collègue social-démocrate, Peter Kostelka. Plutôt que de rétorquer qu'il n'en va dans cette affaire que de l'avenir du gouvernement, il s'appliqua à prouver que son parti faisait tout pour «atténuer la sévérité de ces sanctions». Quoi qu'il en soit, l'appel à «l'union nationale» n'a pas été entendu. Hier, après une série de discours agressifs envers leurs adversaires, les députés sociaux-démocrates et Verts refusaient de voter le texte. Tout en laissant entendre qu'ils s'opposaient aux sanctions" Cette initiative parlementaire s'inscrit dans une stratégie générale de diabolisation des sanctions, entreprise par le gouvernement du chancelier Wolfgang Schüssel (conserv