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Libération

Polémique autour du projet de Constitution. Ouattara pourrait être empêché de se présenter à la présidence.

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publié le 28 avril 2000 à 23h45

Abidjan, de notre correspondante.

Le général Gueï a tancé les dirigeants des partis politiques, conviés hier à faire leurs observations sur le projet de nouvelle Constitution. Quatre mois après le putsch du 24 décembre, le chef de la junte ivoirienne souhaite un texte rassembleur, qui sera soumis à référendum, probablement fin mai. L'adoption de la Constitution permettra la tenue d'élections présidentielle et législatives et le retour des civils au pouvoir d'ici au 31 octobre.

Mais la rédaction de la Loi fondamentale divise profondément la classe politique. La principale pomme de discorde concerne les conditions d'éligibilité des futurs candidats à la présidence. Avec, comme enjeu, la possibilité pour l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara de se présenter ou non. Bête noire du président déchu Henri Konan Bédié, Ouattara doit faire face à un front hostile regroupant l'ancien parti au pouvoir, le PDCI, et le Front populaire ivoirien (FPI) du socialiste Laurent Gbagbo.

Pour ses adversaires, Ouattara n'a pas fait preuve de suffisamment d'«attachement à la nation ivoirienne» pour prétendre au fauteuil présidentiel. Ils lui reprochent d'avoir travaillé comme haut fonctionnaire international en tant que «Voltaïque» (la Haute-Volta est aujourd'hui le Burkina Faso). «La fonction présidentielle doit être mise à l'abri des personnes qui changent de nationalité au gré de leurs intérêts», a assené le représentant du FPI. Et il propose que la future Constitution stipule que le candidat dev