Vienne, de notre correspondant.
Lundi 1er mai, plus de 700 délégués du FPÖ sont attendus dans l'enceinte de la foire de Klagenfurt, capitale de la région de Carinthie, dont Jörg Haider est gouverneur. Le Freiheitlische Partei Österreich (Parti de la liberté d'Autriche) se réunit en congrès, une grand-messe de la droite populiste et xénophobe qui n'a lieu que tous les deux ans. La manifestation de cette année est un moment historique pour le FPÖ: la démission du beau «Jörg», chef charismatique des Freiheitlischen depuis quatorze ans, devrait y être entérinée. Pas de suspense à propos de sa succession: les caciques du parti ont déjà désigné Susanne Riess-Passer, actuelle vice-chancelière dans le gouvernement de Wolfgang Schüssel (conservateur) comme nouveau leader.
Absence de suspense ne signifie pas élimination des tensions. Depuis le pacte de coalition avec les conservateurs, il y a trois mois, l'état de santé du parti n'a fait que se détériorer. Sa cote dégringole auprès des électeurs (un récent sondage le place à moins de 20%, contre 27% lors des élections d'octobre). Mais, surtout, la politique d'austérité menée tambour battant par le gouvernement et en particulier par le jeune ministre des Finances Heinz Grasser, «fils adoptif» de Haider au sein du FPÖ fait grincer les dents d'un électorat de «petites gens», longtemps persuadés que leur vote constituait la meilleure défense de leurs intérêts contre «ceux d'en haut» et de leurs privilèges.
Quant aux observateurs étranger