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Libération

Les religions en liberté très surveillée

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Les communistes ont noyauté la hiérarchie de tous les cultes.
publié le 29 avril 2000 à 23h43
(mis à jour le 29 avril 2000 à 23h43)

Le Viêt-nam communiste s'apprête à fêter dimanche le 25e anniversaire de sa victoire contre le gouvernement du Sud-Viêt-nam soutenu par les Etats-Unis. Le conflit (1964-1975) s'est soldé par la mort de 1,1 million de Nord-Vietnamiens, 223 748 Sud-Vietnamiens et 60 000 Américains. Libération publie aujourd'hui le dernier de trois articles sur le Viêt-nam actuel.

En apparence, c'est la liberté religieuse dans tout son éclat. Sous le regard ébahi de dizaines de touristes, la grand-messe caodaïste suit son cours dans le cadre psychédélique et chatoyant de la cathédrale de Tay Ninh, haut lieu de cette étrange religion syncrétique fondée au début du siècle dans le Viêt-nam sous colonisation française. Les fidèles caodaïstes, coiffés de tiares frappées de «l'oeil du créateur» et habillés de chasubles oranges, rouges et bleues, se prosternent au rythme des gongs et des psalmodies. Durement réprimé dans les années qui suivirent la chute de Saïgon le 30 avril 1975, le caodaïsme, qui combine bouddhisme, taoïsme et confucianisme, tout en empruntant des éléments au rite catholique, semble avoir retrouvé droit de cité dans le Viêt-nam communiste de l'an 2000.

Dissolution. Mais il ne faut pas s'éloigner beaucoup du Saint-Siège caodaïste pour découvrir l'envers du décor. «En surface, il y a une amélioration de la liberté de culte. Mais, en réalité, tout est contrôlé par l'administration communiste», confie un ancien haut dignitaire caodaïste exclu de sa fonction par le pouvoir. La complexe hi