New York, de notre correspondant.
Manuel Lopez a été retrouvé tôt vendredi matin dans sa Lincoln Town Car verte, près de Flatlands avenue, un quartier plutôt paisible de Brooklyn. Le chauffeur de taxi était sur le siège avant, le moteur allumé, et personne ne l'aurait peut-être remarqué s'il n'était pas affalé sur le volant, la porte grande ouverte. Quand les policiers sont arrivés, ils ont découvert que Manuel Lopez avait été tué d'une balle de revolver dans la tête. Dans son porte-monnaie, qui apparemment n'avait pas été touché, ils ont retrouvé 8 dollars.
Le drame n'aurait certainement fait qu'un entrefilet dans la presse locale si Manuel Lopez n'était pas le neuvième chauffeur de taxi abattu à New York depuis le début de l'année. Aussitôt l'annonce de ce nouveau meurtre, le commandant des forces de police de New York, Howard Safir, a tenu un meeting avec le président de la Fédération des chauffeurs de taxi new-yorkaise «pour appeler au calme et éviter l'affolement». Il a annoncé le déploiement de plus de 300 policiers supplémentaires chargés de patrouiller dans les rues, «afin d'assurer une meilleure sécurité des taxis». Une unité spéciale avait été créée il y a quelques semaines avec le même objectif.
Depuis quatre mois, la psychose a gagné les chauffeurs de taxi new-yorkais. Jusqu'à présent, les neuf meurtres sont restés impunis, et la police reconnaît «ne pas avoir d'indices majeurs» dans les différentes affaires. Ce week-end toutefois, les autorités ont annoncé avoir i