Les grèves de la faim en Tunisie viennent de prendre une ampleur inattendue. Rachid Ghannouchi, le chef du mouvement islamiste tunisien Ennadha (clandestin) a annoncé qu'il commençait, ainsi que d'autres membres de son organisation, une grève de la faim en solidarité avec le journaliste tunisien et «tous les prisonniers politiques tunisiens» à partir du 1er mai, dans un communiqué parvenu lundi soir à la radio Medi 1, à Tanger. A Londres. Selon ce communiqué, cette grève de la faim aura lieu au bureau de Londres de Ennadha, où Rachid Ghannouchi vit en exil. Le communiqué du mouvement islamiste dénonce «l'absence de liberté d'expression, les attaques contre les étudiants et les traitements policiers sauvages que subit le peuple tunisien et qui peuvent créer un climat très tendu dans tout le pays et provoquer d'autant plus d'affrontements que les autorités ont transformé le pays en prison». Réclamant «la libération de tous les prisonniers politiques», Ennadha «se solidarise en outre avec Sihem Bensedrine et Radhia Nasraoui (une militante des droits de l'homme et une avocate, harcelées par la police tunisienne, ndlr)». Alors que le mouvement déclenché par Taoufic Ben Brik ébranle le régime de Zine Ben Ali, la France est à nouveau intervenue hier en faveur d'un règlement de cette affaire. «Nous espérons que la raison et l'apaisement prévaudront», déclarait hier le Quai d'Orsay. Pour sa part, Hubert Védrine souhaitait une «fin humaine, rapide à cette situation qui est déplorab
Appuis inédits pour Ben Brik.
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par SERVICE ETRANGER
publié le 3 mai 2000 à 0h23
(mis à jour le 3 mai 2000 à 0h23)
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