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Libération

Haider veut un référendum contre le boycott. Le gouvernement autrichien réagit aux sanctions de l'Europe.

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publié le 6 mai 2000 à 0h34

Le gouvernement autrichien perd patience. De plus en plus exaspérée

par les sanctions européennes en vigueur depuis début février, la coalition de droite et d'extrême droite a décidé de passer à l'offensive, avec l'adoption, vendredi, d'un plan d'action en 17 points. Son objectif: faire cesser au plus vite le boycott politique appliqué au niveau bilatéral par les quatorze partenaires de Vienne. La mesure la plus spectaculaire est une idée de Jörg Haider, l'homme fort du FPÖ: si la levée des sanctions n'est pas décidée «d'ici à la fin de la présidence portugaise» de l'Union européenne, fin juin, le chancelier conservateur Wolfgang Schüssel organisera à l'automne «une consultation populaire» sur le sujet. Une écrasante majorité ayant toutes les chances de dire non aux sanctions, le gouvernement espère ainsi mettre en porte à faux, d'une part l'opposition autrichienne (sociaux démocrates et Verts), qui a jusqu'ici refusé toute démarche solidaire, d'autre part, les Quatorze, à qui Schüssel veut démontrer que leur ostracisme ne touche pas seulement le pouvoir en place, mais tout le peuple autrichien. La consultation populaire, si elle recueille au moins 100 000 voix, pourrait éventuellement être suivie d'un référendum. «Nous n'allons pas nous laisser faire», a lancé le chancelier, pour qui «cent jours de méfiance, ça suffit». Parmi les autres actions prévues figurent la constitution d'un groupe d'experts sur les contre-feux juridiques possibles face aux sanctions, et l'élaboratio