Londres, intérim.
Denis Mac Shane, député travailliste du sud Yorkshire, analyse la municipale de Londres comme un échec global pour la classe politique.
L'élection de Livingstone à la mairie de Londres, plus un important recul du Labour aux municipales: n'est-ce pas un camouflet pour Tony Blair?
Il faut se rendre à l'évidence, la lune de miel entre le Premier ministre et les électeurs aura duré trois ans mais elle est maintenant belle et bien terminée. C'est une sanction claire de la part de l'électorat mais je pense surtout qu'il s'agit d'un bras d'honneur à la politique en générale. D'abord au parti travailliste dont les électeurs traditionnels c'est-à-dire les couches moyennes disent leur ras-le-bol. Ensuite à Tony Blair en particulier. Les londoniens qui votent traditionnellement à gauche n'ont pas forcément apprécié qu'il ne tienne pas compte de leur opinion et qu'il impose un autre candidat travailliste Franck Dobson pour concurrencer Livingstone. Enfin même si les conservateurs veulent croire à la reconquête, ils n'en demeure pas moins qu'ils ont perdu le bastion de la droite traditionnelle qui est Romsey (Hampshire au sud-ouest de Londres) au profit des libéraux démocrates. C'est un peu comme si Neuilly-sur-Seine tombait aux mains des centristes.
Les londoniens ont donc voté Livingstone mais concrètement a-t-il vraiment la marge de manoeuvre nécessaire pour agir comme bon lui semble?
Les vrais gagnants se sont les abstentionnistes. Le taux de participation à Londres a é