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Libération

Arafat et Barak se rencontrent sans y croire. Le processus de paix israélo-palestinien traverse une crise profonde.

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publié le 8 mai 2000 à 0h32

Jérusalem, de notre correspondant.

Ehud Barak et Yasser Arafat devaient se retrouver hier soir pour la première fois depuis deux mois, au moment où les négociations israélo-palestiniennes traversent une nouvelle crise. Leurs délégués, réunis depuis le 30 avril à Eilat, sur les bords de la mer Rouge, n'ont fait état d'aucun progrès. La date limite pour la signature d'un accord-cadre, première étape vers un traité de paix, qui avait été fixée à la fin mai, devrait être une fois de plus repoussée. Il faudra sans doute plus d'une rencontre au sommet pour combler un fossé qui semble s'élargir à mesure que les deux parties entrent dans le fond de la discussion.

Enclaves. La semaine dernière, les Israéliens ont pour la première fois déclaré le prix territorial qu'ils sont prêts à payer. Les Palestiniens, qui réclament un Etat dans les frontières de 1967, ont rejeté aussitôt la carte qui leur était proposée. Ils disent avoir découvert deux enclaves couvrant 66% de la Cisjordanie, isolées l'une de l'autre et sans frontière commune avec la Jordanie. L'émissaire américain Dennis Ross s'est entretenu hier avec chacune des deux parties. Mais ses efforts pour convaincre les Palestiniens d'utiliser cette carte au moins comme base de discussion sont restés vains.

Le différend porte également sur Jérusalem. Haïm Ramon, le ministre d'Ehud Barak en charge du dossier, a estimé vendredi devant le congrès travailliste que les positions des deux parties n'étaient pas en l'état «conciliables». Il a do