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Libération
Interview

Reporters Sans Frontières sur l'affaire Ben Brik. «Il faut savoir arrêter une grève de la faim».

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publié le 9 mai 2000 à 0h31

Secrétaire général de Reporters sans frontières, Robert Ménard a

ramené Taoufik Ben Brik de Tunisie pour le faire hospitaliser en France. Quatre jours après l'arrivée du journaliste tunisien à Paris, Robert Ménard fait le point.

Pourquoi Reporters sans frontières a-t-elle été si active dans cette affaire?

Il allait de soi pour une organisation comme la nôtre de défendre un journaliste que la police harcelait depuis deux ans, à l'instar d'ailleurs de beaucoup d'autres militants des droits de l'homme, qui ne pouvait plus exercer sa profession et qui est, en outre, notre correspondant en Tunisie. Avant de commencer son action, il nous a demandé s'il pouvait compter sur notre soutien. C'était évident. C'était aussi l'occasion d'évoquer la situation ubuesque de la presse en Tunisie.

Comment s'est décidé son départ de Tunisie?

Il avait accepté d'être hospitalisé dans son pays à la demande de ses médecins. Une présence policière très «agressive» dans l'hôpital, puis dans la clinique où il a déménagé, a rendu cela impossible. Le 3 mai, je lui ai donc proposé d'être hospitalisé à Paris. Il était d'accord, à condition que j'aille le chercher. Le 4, j'ai pris l'avion pour Tunis après avoir prévenu les autorités françaises pour pouvoir le ramener sans encombre et éviter que se reproduisent les incidents qui avaient eu lieu le 26 avril à Tunis, quand des policiers en civil ont agressé, devant le domicile de Taoufik, la délégation de journalistes français qui m'accompagnait pour lui rendre vi