Le gouvernement autrichien n'en finit plus de semer la zizanie.
Après l'Union européenne, où une demi-douzaine de pays s'interrogent sur l'attitude à adopter vis-à-vis de la coalition droite-extrême droite menée par le chancelier Thomas Schüssel, c'est au tour de la famille sociale-démocrate de se diviser. Invité d'honneur de ses camarades français, le président du parti social-démocrate autrichien (SPÖ), Alfred Gusenbauer, a plaidé, hier à Paris, pour un allégement des sanctions prises contre son pays. De la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée le matin à une entrevue avec Lionel Jospin le soir, en passant par un déjeuner avec François Hollande et la réunion du bureau national du PS, Gusenbauer a «suggéré de revoir certaines des mesures, notamment le fait qu'on ne soutient aucun candidat autrichien à un poste international». «Ceci est très, très mal reçu en Autriche, a-t-il expliqué. On a l'impression qu'on essaie de culpabiliser de façon collective la population autrichienne. Le gouvernement s'en est servi pour convaincre les Autrichiens que nous sommes tous des martyrs.» Une plaidoirie qui n'est pas restée sans effet sur le PS. «Ce qui nous importe, c'est l'efficacité, a ainsi expliqué Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée. Et l'efficacité, c'est éventuellement de prendre d'autres mesures et de les formuler de façon plus compréhensible par l'opinion publique.» Même son de cloche pour le Premier secrétaire du PS, François Hollande, qui a concédé que