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Libération

Les rebelles aux portes de Freetown. Alors que l'ONU évacue les expatriés de Sierra Leone, le RUF s'approche de la capitale.

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publié le 10 mai 2000 à 0h30

Les factions armées sont de retour en Sierra Leone, comme si neuf

mois de pacification par l'ONU n'y avaient jamais eu lieu. Hier, des grappes de soldats de l'armée sierra-léonaise, cramponnés à des véhicules tout-terrain, et des «chasseurs» de la milice progouvernementale «Kamajor» parcouraient la capitale qu'ils se proposaient de défendre. «Nous sommes en contact avec eux pour nous assurer qu'ils agissent d'une manière responsable», a déclaré le porte-parole de l'ONU qui, par ailleurs, affirme ignorer où se trouve Foday Sankoh. Mardi, la résidence du chef rebelle a été mise à sac, à la suite d'une manifestation de milliers de partisans du gouvernement, qui avait provoqué une fusillade aux abords de la maison. Selon un dernier bilan, il y aurait eu seize morts et des dizaines de blessés. Hier, cinq cadavres gisaient encore sur place, au milieu des papiers éparpillés du chef rebelle, parmi lesquels un exemplaire original de l'accord signé en juillet dernier pour ramener la paix en Sierra Leone" Plus d'interlocuteur. En l'absence de Foday Sankoh, dont on ignore le sort, même si une rumeur prétend qu'il serait «sous la protection» de l'armée gouvernementale au quartier général de celle-ci, les Nations unies n'ont plus d'interlocuteur. Or, à l'intérieur du pays, un demi-millier de ses Casques bleus et observateurs sont détenus, ou retenus, par le Front révolutionnaire uni (Ruf), le mouvement de Sankoh. Hier, le sous-secrétaire de l'ONU chargé des opérations de maintien de la p