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Libération

Vienne veut croire à la «sortie du tunnel». Le gouvernement a perçu des «signes très positifs» des Européens.

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publié le 10 mai 2000 à 0h29

Vienne, de notre correspondant.

En Autriche, la réunion des ministres des Affaires étrangères ce week-end aux Açores a été perçue comme «un premier grand pas vers la sortie du tunnel» que constituent les «injustes sanctions» décrétées par les Quatorze. Le front anti-Autriche «commence véritablement à s'effriter» a déclaré triomphalement la responsable de la diplomatie autrichienne, Benita Ferrero-Waldner. Prise dans l'euphorie collective qui s'est emparée du pays, elle a même ajouté: «Les Quatorze pourraient à nouveau s'appeler au téléphone un week-end, et décider la levée des sanctions, comme ils ont fait pour décider de leur mise en place!»

Depuis dimanche, «Ferrero-Bisou» (surnom dont elle a écopé en référence à son éternel sourire optimiste et câlin) est devenu l'héroïne de la nation. Les médias se l'arrachent et elle reçoit même les compliments de l'opposition. Alfred Gusenbauer, le nouveau leader social-démocrate, a salué «le résultat positif» de l'action diplomatique engagée par la petite dame aux tailleurs stricts: «Mme Ferrero-Waldner poursuit une voie très raisonnable, et mène visiblement une réelle stratégie de sortie.»

Face à ce déferlement d'ostensible soulagement, il y a fort à parier que la population autrichienne croit véritablement à une prochaine levée des sanctions. De retour de Bruxelles, deux ministres autrichiens en ont rajouté, affirmant avoir perçu «des signes très positifs» à leur égard, qui permettent de présager d'une rapide «normalisation» des relati