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Libération

Italie: premier couac du cabinet Amato. Le projet de révision des listes électorales n'est passé que grâce à la droite.

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publié le 11 mai 2000 à 0h28

Rome, de notre correspondant.

«Je peux très bien retourner à mon métier de professeur.» A peine quinze jours après son accession au pouvoir en remplacement de Massimo D'Alema, le président du Conseil italien, Giuliano Amato, se voit déjà dans l'obligation de rappeler à l'ordre sa majorité hétéroclite et litigieuse en menaçant de se retirer. Deux semaines de gouvernement ont en effet suffi au nouveau locataire du palais Chigi pour mesurer les limites de son action et les fractures à l'intérieur de la coalition de centre gauche qui ne semble désormais tenir que par la crainte d'un retour anticipé aux urnes. Mardi soir, sur un texte en apparence de simple bon sens, la majorité a ainsi explosé au Sénat. Le projet de loi concernant le nettoyage et la mise à jour des listes électorales n'est passé que grâce au soutien d'une partie de la droite. Au moment du vote, les socialistes, les populaires (Ppi) et les centristes de l'Udeur ont en effet préféré quitter l'hémicycle plaçant le gouvernement dont il font partie dans une embarrassante minorité. Il ne s'agissait pourtant que d'approuver un texte visant à retirer les morts des listes électorales ainsi que les Italiens résidant à l'étranger et administrativement «introuvables». Sur le principe, l'ensemble des forces politiques étaient favorables à une telle mesure. Mais la décision de la faire passer en force à quelques jours du référendum du 21 mai sur la réforme électorale est apparue comme une manoeuvre de dernière minute. Les pa