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Libération

Pas d'otage libéré aux Philippines. Les négociateurs n'ont pas pu ramener la touriste allemande malade.

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publié le 11 mai 2000 à 0h28

Jolo, envoyé spécial.

Le groupe islamiste Abu Sayyaf, qui retient en otage 21 personnes, dont 10 touristes étrangers, sur l'île Jolo, dans le sud des Philippines, a indiqué qu'il pourrait relâcher jeudi Renate Wallert, l'otage allemande qui souffre d'hypertension artérielle. On semble en revanche s'orienter vers une longue négociation pour les 20 autres otages, parmi lesquels les Français Sonia Wendling et Stéphane Loisy. «Les ravisseurs nous ont demandé un délai de vingt-quatre heures pour la libération de l'otage allemande», a déclaré Roberto Aventajado, le conseiller spécial du président philippin Estrada, après trois heures de discussion avec plusieurs commandants d'Abu Sayyaf. L'autre négociateur, le diplomate libyen Rajad Azzourak, a aussi participé aux discussions qui ont eu lieu dans un campement avancé des rebelles, au pied du mont Daho, à une quinzaine de kilomètres de Jolo, capitale de l'île du même nom. Beaucoup s'attendaient à une libération immédiate de Renate Wallert qui se trouve dans un état d'affaiblissement extrême. «Elle s'effondre, éclate en sanglots ou se met à parler sans cesse. Je suis déçue, j'espérais la ramener aujourd'hui», a indiqué Nelsa Amin, une femme médecin qui s'est rendue avec les négociateurs dans le camp des insurgés.

Long processus. Mais quand le convoi médical a atteint le campement, mercredi en milieu d'après-midi, il était déjà trop tard pour effectuer les quatre heures de marche en terrain montagneux qui séparent l'avant-poste de l'en