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Libération

Programme d'assistance européenne aux Balkans. Un montant de 5,5 milliards d'euros est prévu pour la période 2000-2006.

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publié le 11 mai 2000 à 0h27

Bruxelles, correspondance.

Faut-il prévoir dès maintenant de l'argent pour la Serbie? D'un côté, les Etats membres de l'Union européenne préfèrent attendre. De l'autre, la Commission et le Parlement veulent se préparer dès maintenant au retour de la démocratie. «Il faut envoyer des signaux aux Serbes leur montrant que si Milosevic s'en va, l'UE est prête à jouer un rôle positif dans la reconstruction», s'est exclamé hier Chris Patten, le commissaire chargé des Relations extérieures, venu présenter à la presse le programme communautaire d'assistance aux Balkans occidentaux. Un montant total de 5,5 milliards d'euros y est prévu pour la période 2000-2006, dont 2,3 pour la seule Serbie. Plutôt que d'être obligé de repasser le moment venu devant les deux branches de l'autorité budgétaire (Conseil et Parlement), l'exécutif européen préfère ainsi avoir les coudées franches, si les conditions politiques le permettent, pour financer à partir de 2002 une partie de la reconstruction. Bruxelles propose de coopérer dès maintenant avec les municipalités «favorables à l'ouverture», ce qui permettra de poursuivre l'action entreprise dans le cadre du projet «Energie contre démocratie», qui a favorisé la livraison de fuel aux villes signataires d'une charte démocratique. L'exécutif européen est par ailleurs déterminé à faire de l'assistance aux Balkans une «priorité majeure». L'avant-projet de budget pour 2001 prévoit une enveloppe de 815 millions d'euros pour la région, une augmentation «con