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Libération

Scandale politique en Roumanie. Une affaire de blanchiment d'argent éclabousse Ion Iliescu.

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publié le 12 mai 2000 à 0h26

Une grosse affaire de blanchiment de fonds publics entre Bucarest et

Paris éclabousse les trois principaux candidats à la présidentielle roumaine de novembre. L'ancien président Ion Iliescu (ancien communiste), son ex-ministre des Affaires étrangères Teodor Melescanu et, dans une moindre mesure, l'actuel chef de l'Etat Emil Constantinescu sont impliqués dans cette affaire qui chaque jour apporte son lot de révélations.

Le personnage central du scandale, Adrian Costea, un homme d'affaires roumain établi depuis plus de vingt ans en France, est inculpé par la justice française pour «blanchiment d'argent en bande organisée et escroquerie», portant sur des dizaines de millions de dollars dans des affaires avec l'Etat roumain. Au service de l'ex-président Iliescu et de son gouvernement à partir de 1991, puis confirmé dans ses fonctions «d'ambassadeur itinérant» par Emil Constantinescu, ce personnage est devenu bien gênant.

Dans un premier temps, tous les dirigeants ont nié avoir côtoyé Adrian Costea. Mais, très vite, leurs adversaires ont fourni aux médias les preuves de leurs mensonges. Des documents officiels, établissant l'existence indéniable de relations suivies des dirigeants roumains avec Adrian Costea, ont été publiés par la presse. Notamment son investiture par Ion Iliescu comme «ambassadeur itinérant» de la Roumanie, puis son renouvellement à deux reprises par Constantinescu.

La demande de commission rogatoire du juge français Henri Pons, actuellement à Bucarest, rendue publ