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Libération

Philippines: «Les pourparlers risquent de traîner en longueur». Des journalistes couvrant la crise des otages sont portés manquants.

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publié le 15 mai 2000 à 1h17

L'enlisement est à craindre dans la crise des 21 otages détenus

depuis trois semaines sur l'île de Jolo, au sud des Philippines. Les négociateurs, qui ont rencontré ce week-end les ravisseurs, sont en effet loin d'espérer une issue rapide dans leurs tractations avec les rebelles extrémistes du groupe Abu Sayyaf. «Les pourparlers risquent de traîner en longueur», a déclaré hier l'ancien ambassadeur libyen à Manille, Rajab Azzarouq. Celui-ci, qui a été désigné par les ravisseurs comme négociateur, dit avoir prévenu de cet état de choses les autorités des sept pays d'où viennent les otages ­ Afrique du Sud, Allemagne, Finlande, France, Liban, Malaisie et Philippines. L'ex-ambassadeur, qui agit de concert avec Roberto Aventajado, un conseiller du président philippin, a précisé avoir reçu des ravisseurs leurs conditions, en refusant toutefois d'en faire état dans le détail. On sait, à tout le moins, que les rebelles exigent l'arrêt des opérations militaires autour de leur campement avant de libérer l'un des 10 touristes parmi leurs 21 otages: une Allemande, Renate Wallert, 57 ans, qui souffre d'hypertension. Manille doit, selon l'ex-ambassadeur libyen «nommer un groupe de travail pour négocier ces demandes». De son côté, le ministre philippin des Affaires étrangères, Domingo Siazon, a précisé que les rebelles réclament «le remboursement» des frais supportés pour «le séjour» des otages ­ c'est-à-dire une rançon.

Une douzaine de journalistes, partis couvrir cette affaire à Jolo, ont