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Libération

La violence s'étend, Barak lâche du lest. Cinq palestiniens tués. Israël transfère trois localités à Arafat.

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publié le 16 mai 2000 à 1h14

Bethléem, envoyé spécial.

«Ambulance!» Le cri est repris d'un attroupement à l'autre jusqu'à ce que les sirènes se mettent à hurler. Un autre lanceur de pierres vient d'être touché par une balle d'acier entourée de caoutchouc. A peine est-il déposé sur une civière, ses compagnons renvoient une volée de cailloux vers l'armée israélienne embusquée autour du tombeau de Rachel, un lieu saint transformé en bunker. La chaussée est recouverte de gravats et de pneus qui se consument lentement. Au loin, un casque apparaît derrière un bloc de béton, puis une visière. Un soldat israélien se lève, épaule son fusil et ouvre le feu. Nouveau cri, nouvelle sirène des véhicules du Croissant rouge.

Les affrontements à travers la Cisjordanie et la bande de Gaza viennent de faire 5 morts et 400 blessés en deux jours dans les rangs palestiniens. Pour la première fois, cette mini-Intifada débutée vendredi a pris des allures de guerre. A Jénine, Naplouse et Ramallah, les forces de l'ordre de part et d'autre se sont tirées dessus à l'arme automatique et à balles réelles. Au nord de Ramallah, des hélicoptères israéliens ont même participé aux combats. Un policier palestinien a été tué, cinq autres sont blessés. Six militaires de Tsahal ont également été atteints. Il faut remonter à septembre 1996 lors du percement d'un tunnel au pied de l'esplanade des Mosquées de Jérusalem pour retrouver une pareille violence.

Hamas et Fatah. A Gaza, les policiers de Yasser Arafat se sont vainement interposés entre l