Pékin, de notre correspondante.
De nouvelles manifestations d'ouvriers protestant contre le non-paiement de leurs salaires ou indemnités sont survenues lundi et hier dans la ville de Liaoyang, située dans la province du Liaoning, au nord-est de la Chine. La nouvelle, annoncée depuis Hong-kong par le Centre d'information sur les droits de l'homme et la démocratie, devenu spécialiste dans la révélation des mouvements sociaux sur tout le territoire chinois, a été confirmée par plusieurs ouvriers de l'usine interrogés par téléphone.
Près de 2 000 ouvriers métallurgistes de l'usine Jiehejin («fer et or»), fabriquant des alliages spéciaux, ont manifesté devant la mairie de Liaoyang, selon une responsable de l'usine. Une délégation de dix ouvriers a été reçue par le maire, mais trois d'entre eux auraient été interpellés. «C'étaient les trois plus jeunes et les plus virulents, les sept autres ouvriers, qui étaient des vieux retraités, ont été relâchés», a affirmé la responsable. Un fonctionnaire de la mairie a affirmé que «tout [allait] bien», lâchant simplement que «certaines personnes se sont mal comportées». Plusieurs centaines de policiers auraient été déployés afin de rétablir l'ordre à coups de matraque, et «des douzaines» d'ouvriers ont été blessés selon un officiel de l'usine cité par l'agence Reuters. La police locale, tout en confirmant les manifestations de «plusieurs milliers d'ouvriers», dément, pour sa part, toute violence.
L'entreprise Jiehejin, qui compte environ 6 000