Le groupe séparatiste musulman Abu Sayyaf, qui a fait état mardi
d'une revendication de nature politique en échange de la libération des 21 otages qu'il détient sur l'île de Jolo, au sud des Philippines, aurait également exigé une rançon. C'est ce qu'a affirmé hier le ministre des Affaires étrangères philippin, Domingo Siazon. Selon lui, les rebelles demandent deux millions de dollars (14 millions de francs) pour libérer Renate Wallert, la prisonnière allemande malade. «Le prix initial était d'un million de dollars pour l'Allemande, puis il est monté à deux millions, mais nous leur avons demandé un prix global pour l'ensemble des 21 otages», a affirmé Siazon à Pékin, où il accompagne le président Joseph Estrada, en visite officielle en Chine.
Cette annonce-surprise du ministre philippin n'a cependant pas été confirmée par les négociateurs qui représentent le gouvernement face aux rebelles du groupe Abu Sayyaf. Un des négociateurs du gouvernement, Abdusakur Tan, gouverneur de la province de Sulu, s'est déclaré surpris par la déclaration de Domingo Siazon. «Je ne sais pas d'où il tient ce renseignement», s'est-il étonné. Le principal négociateur, Roberto Aventajado, n'a pas non plus fait allusion au paiement d'une rançon.
Dans un texte remis à Arnaud Dubus, l'envoyé spécial de Libération,et aux autres journalistes qui ont rendu visite aux otages le week-end dernier (Libération du 17 mai), les rebelles se contentaient de demander «aux Nations unies, à l'Organisation de la confére