Strasbourg, de notre correspondante.
Les adversaires du maintien du siège du Parlement européen à Strasbourg ont un nouvel argument: des «colonies de légionnelles», la bactérie qui donne la «maladie du légionnaire», ont été détectées dans un local technique du bâtiment. Des travaux ont été faits, de nouvelles analyses sont en cours, mais plusieurs députés en ont profité, vendredi, pour réclamer la suppression des sessions strasbourgeoises qui mettraient leur vie en danger. Réplique immédiate du «pro-Strasbourg» Joseph Daul (France, RPR, PPE): «Au nom du principe de précaution, je demande que le Parlement européen ne siège plus à Bruxelles car la ville ne dispose pas de station d'épuration». Chaque mois apporte son lot à la chronique inachevée de la guerre Strasbourg-Bruxelles.
Vendredi, comme chaque vendredi de session, les «anti» ont réclamé une vérification du quorum. Il s'agissait de démontrer qu'il est impossible de prendre des décisions importantes avec aussi peu d'élus, et de souligner au passage que les eurodéputés français ne sont pas plus assidus que les autres. Sauf que les parlementaires de l'hexagone ont fini par comprendre et se sont organisés, cette fois, pour être plus nombreux que d'habitude. La vérification du quorum n'a pas eu lieu mais peu importe: le camp des «pro-Strasbourg», jadis composé des Italiens et des Espagnols, a tendance à fondre à vue d'oeil. «Dans le climat qui règne ici, toute personne qui défend Strasbourg a tort a priori», note Marie-Hélène