Rome, de notre correspondant.
Dix gouvernements au cours des dix dernières années, pas moins d'une cinquantaine de formations politiques représentées au Parlement et des crises à répétition: c'est pour mettre un terme à cette instabilité chronique et à l'émiettement du paysage politique que les 49 millions d'électeurs italiens sont de nouveau appelés aux urnes dimanche. Habitués de ce genre d'instruments institutionnels, les Radicaux d'Emma Bonino et Marco Pannella ont présenté sept référendums populaires dont le principal concerne l'abrogation d'une partie de l'actuelle loi électorale qui prévoit la désignation de 25% des députés à la proportionnelle.
Nettoyer les listes. Introduit en 1993 le scrutin majoritaire pour 75% des élus n'a pas donné les fruits escomptés, l'Italie ayant connu depuis cette date six cabinets différents. En décembre 1994, Silvio Berlusconi est tombé au bout de sept mois de pouvoir tandis que le second gouvernement de Massimo D'Alema, a été contraint à la démission au lendemain des Régionales du 16 avril dernier, après seulement quatre mois d'activité" Les Radicaux soutenus par les Démocrates de gauche (Ds), les Démocrates de Romano Prodi, les Verts, le patronat italien et, à droite, par Alliance Nationale, le parti post-fasciste de Gianfranco Fini, militent pour supprimer toute part de proportionnelle. «C'est la dernière chance pour moderniser le système et donner une stabilité au pays» annoncent les promoteurs du référendum. L'année dernière un texte