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Libération

Europe fédérale: rien ne presse. A Rambouillet, le couple franco-allemand a listé d'autres priorités.

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publié le 22 mai 2000 à 0h55

Priorité à la réussite des chantiers pour la présidence française de

l'Union européenne: au lendemain du séminaire franco-allemand de Rambouillet, qui s'est tenu dans un huis clos absolu vendredi, Hubert Védrine a tenu à calmer le jeu ouvert par le «plan Fischer» pour une Europe fédérale. «Si nous n'arrivons pas à conclure sur les quatre points (en négociation au sein des Quinze), ce n'est pas la peine de faire des débats et des réflexions sur l'avenir de l'Europe à long terme», a affirmé samedi le ministre des Affaires étrangères, sur Radio Classique. La France prend la présidence de l'UE le 1er juillet pour six mois, et veut conclure sur la «repondération» des voix entre les Etats membres, l'extension des prises de décision à la majorité qualifiée, la taille de la Commission et l'assouplissement des procédures dites de «coopération renforcée» (Libération du 18 mai). Le séminaire, auquel participaient le chancelier Gerhard Schröder, Jacques Chirac et Lionel Jospin, était destiné à harmoniser les positions françaises et allemandes à la veille de cette échéance capitale pour l'UE.

Pour autant, Hubert Védrine n'a pas fermé la porte à la réflexion sur la future organisation de l'Europe: «Il n'y a pas de contradiction entre le fait de réussir ces réformes et de participer au débat très intéressant sur ce que doit devenir l'Europe en 2010 ou 2020. Nous ferons les deux. Nous serons présents sous diverses formes dans le débat», a-t-il ajouté.

Gerhard Schroeder a lui aussi cherché à