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«Oui» à l'Europe, mais""

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publié le 22 mai 2000 à 0h55

La Suisse consomme l'Europe «à la carte». Les électeurs suisses ont

approuvé dimanche par référendum les sept accords bilatéraux entre la Confédération helvétique et l'Union européenne. Selon les résultats définitifs publiés hier soir le pourcentage de «oui» atteint 67,2%. Dans le canton de Zurich, le plus peuplé du pays, les «oui» constituent 70% des suffrages exprimés, et les «non» 30%. La participation se situe aux alentours de 47%. Seuls le Tessin italophone a dit non par 57%, ainsi que le petit canton central de Schwyz par 50,2%.

Concernant la libre circulation des personnes, les Suisses pourront exercer leur profession dans tous les pays de l'Union européenne deux ans après l'entrée en vigueur de l'accord. En revanche, la Suisse pourra limiter l'immigration durant douze ans. Ce délai passé, elle pourra invoquer une clause de sauvegarde afin de faire face, en cas de forte immigration, à des problèmes sociaux ou économiques, et refermer la porte. Les compagnies aériennes suisses obtiendront les mêmes droits sur le marché européen que leurs concurrents de l'UE. S'agissant des marchés publics, les conditions d'accès dans les pays de l'UE seront facilitées pour les entreprises suisses. A l'inverse, les marchés publics suisses seront moins protectionnistes. En matière de recherche scientifique, les chercheurs suisses pourront désormais participer sur un pied d'égalité aux principaux programmes de l'UE. Dans le domaine agricole, des obstacles tarifaires et techniques frappant c