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Libération

Rick Lazio, le nouveau pourfendeur d'Hillary Clinton. L'espoir des républicains à New York lance sa campagne.

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publié le 22 mai 2000 à 0h54

New York, de notre correspondant.

C'était trop beau pour être vrai. Depuis des semaines, New York se délectait des premières joutes entre ses deux poids lourds et n'en pouvait plus d'attendre l'issue d'une course de plus en plus incertaine. D'un côté, Hillary Clinton, première First Lady en activité à se présenter pour un siège au Sénat. De l'autre, l'homme de fer républicain de «Gotham City», Rudy Giuliani, qui en deux mandats avait prouvé qu'il pouvait faire de la ville l'une des plus sûres et les plus prospères de la côte Est.

Via e-mail. Un vendredi de mai plus tard et tout a changé. En annonçant avant le week-end le retrait de sa candidature au Sénat de New York pour lutter contre un cancer de la prostate, Rudy Giuliani a lâché comme une bombe sur le paysage politique new-yorkais. Prévenus au dernier moment, les républicains locaux avaient du mal à réagir devant les télévisions au départ d'un homme qu'ils ont longtemps considéré comme leur meilleure chance de s'imposer face à la femme du Président. Même Hillary Clinton ne savait pas trop quoi dire, se contentant de souhaiter «bonne chance et bon rétablissement» à son adversaire de quelques mois.

Aujourd'hui donc, la donne a radicalement évolué. Pour succéder à Giuliani, les républicains ont jeté leur dévolu sur un jeune politicien quasi inconnu, représentant de Long Island à la Chambre des représentants. A 42 ans, Rick Lazio n'a guère fait parler de lui en dehors de Suffolk County, le comté qu'il représente. Il avait bien