Rome, de notre correspondant.
A moins de six semaines de la World Gay Pride 2000 qui devrait se tenir à Rome du 1er au 9 juillet prochain, la tension monte entre les associations homosexuelles et les autorités italiennes. Malgré les multiples réunions préparatoires à la préfecture, l'autorisation administrative n'a toujours pas été accordée, notamment pour la grande parade du 8 juillet. Les différents bureaux concernés se renvoient la balle. Quant au nouveau président de la région du Latium, Francesco Storace (Alliance nationale), il est parti à l'attaque pour reporter l'événement. Élu le 16 avril, cet ancien néofasciste, connu pour ses propos homophobes, a en effet écrit une lettre au ministère de l'Intérieur dans laquelle il exige l'ajournement de la Gay Pride jusqu'en 2001, c'est-à-dire après les célébrations jubilaires: «Il faut garantir le droit de tous les citoyens à manifester mais aussi respecter le caractère sacré de l'institution ecclésiale», a mis en avant Storace, qui a rappelé que son adversaire de centre gauche à la présidence de la région, le catholique Piero Badaloni, était également favorable au report. «Le défilé homosexuel vise à ridiculiser l'événement jubilaire», a-t-il insisté, rejoint par Forza Italia. En janvier, le secrétaire d'Etat auprès du Saint-Siège, le Cardinal Angelo Sodano, était déjà intervenu pour indiquer: «J'espère que le gouvernement est prêt à reconsidérer la date de la World Gay Pride, notamment à la lumière de l'actuel Concordat qui fa