Une équipe de cartographes de l'ONU s'est rendue hier au Liban du
Sud pour vérifier qu'Israël a quitté le territoire et faire des relevés topographiques. «Il y a douze endroits où subsistent des doutes sur la délimitation exacte de la ligne frontalière», a déclaré le porte-parole de la Finul, Timour Goksel, précisant qu'ils se situaient principalement sur le tronçon oriental de la frontière. L'envoyé spécial de l'ONU, Terje Roed-Larsen, a indiqué que «le gouvernement libanais ne déploierait pas son armée dans la zone avant la conclusion des travaux de vérification du tracé de la frontière». Les Casques bleus ont commencé depuis jeudi à patrouiller librement dans l'ancienne zone occupée par Israël, «pour rassurer les populations en cas d'incidents graves». Les effectifs de la Finul, qui compte 4 500 hommes, devraient bientôt augmenter jusqu'à 5 600 soldats puis atteindre un plafond de 7 935. «Les hommes supplémentaires seront d'abord fournis par sept des neuf pays qui participent déjà à cette force, à l'exception de la France et de la Pologne. Ce renfort est nécessaire, car la zone à contrôler est plus étendue», a précisé un des responsables des Casques bleus. A Bent Jbeil, à 3 km de la frontière avec Israël, cheikh Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, s'est adressé à une foule de 100 000 personnes venues fêter «la victoire». Il a estimé que la libération restait incomplète, exigeant d'Israël un retrait des fermes de Chebaa, considérées par Beyrouth comme partie de son territo